Le phare d'Ar-Men, en breton qui signifie la pierre, est l'un des phares les plus légendaires et périlleux de France. Situé en plein coeur de la Chaussée de Sein, au large du Finistère, ce phare est connu pour les conditions extrêmes auxquelles il est exposé, entouré de vagues puissantes et de vents et courants violents qui rendent l'accès difficile, voire impossible pendant les tempêtes. La construction du phare d'Ar-Men, commencée en 1867, a duré près de 14 ans. Les travaux n'étaient possibles que quelques jours par an, à marée basse, et les ouvriers devaient affronter la houle et les tempêtes en permanence. La structure a été achevée en 1881, une prouesse qui témoigne de la ténacité des ingénieurs et ouvriers. Vivre à Ar-Men était une épreuve. Les gardiens y restaient en rotation, isolés pendant plusieurs semaines d'affilée, dans des conditions extrêmes. En raison de la dangerosité des lieux, le ravitaillement était compliqué et les relèves souvent retardées par le mauvais temps. Certains gardiens parlaient d'un sentiment de claustrophobie et de vertige, car ils vivaient au rythme des vagues qui submergeaient régulièrement la base du phare.
Phares, repères de nos côtes. Phare de d'Ar-Men. Validité permanente. 2 bandes de phosphore - Émis uniquement en carnet. - 2019
Des histoires célèbres sont racontées comme celle du gardien, épuisé psychologiquement, sculptant des messages désespérés dans les murs pour supporter l'isolement. Une autre est celle de ces trois hommes prisonniers d'un incendie ravageur qui s'était déclaré dans le phare, le jeudi 13 décembre 1923 et qui a tenu en haleine le pays tout entier. En 1990, le phare d'Ar-Men a été automatisé, ce qui a mis fin à la présence humaine sur place. Pourtant, il reste un symbole fort pour les marins bretons et un repère incontournable pour les navigateurs. Le phare d'Ar-Men reste également associé à des légendes bretonnes, évoquant des esprits de marins veillant sur les lieux et les âmes perdues. Source internet